Le GERDDES Afrique voudrait porter à la connaissance de son Excellence que l’acharnement politique contre M. Alassane Dramane OUATTARA n’est pas un bon signe pour le renouveau démocratique en Côte d’Ivoire.
Le recours à un projet constitutionnel pour exclure un candidat potentiel n’est ni juste, ni conforme à tout principe élémentaire de droit et est, en tout cas peu Convaincant.
En effet, ceux qui connaissent un tant soit peu la Côte d’Ivoire se souviennent de ce qu’étaient la Basse et la Haute Côte d’Ivoire et des raisons d’Etat qui sont à l’origine des missions internationales reprochées aujourd’hui à cet illustre Ivoirien.
Mieux, lorsque la double nationalité n’est pas interdite par les textes d’un pays, les citoyens n’ont-ils pas le droit de s’en prévaloir.
Comment, au surplus justifier à l’opinion africaine et internationale qu’une disposition constitutionnelle ( à caractère général par essence) n’ait de toute évidence et en dépit des apparences qu’une finalité individuelle et à court terme : exclure de la compétition électorale le plus illustre des candidats potentiels.
Comment peut-on soutenir juridiquement par ailleurs que la jouissance d’un droit légalement protégé puisse devenir pénalisante à la faveur d’une disposition inique d’un projet de Constitution ?
Quelle erreur historique après tant d’autres pour un renouveau qui se veut démocratique 1.
Cette exclusion que rien ne peut justifier, n’honore ni la Côte d’Ivoire ni l’Afrique. Nous voulons espérer que vous contribuerez à la faire retirer pour le plus grand bien de tous et d’abord de la Côte d’Ivoire.
Différentes considérations.
Cotonou. le 19 Mai 2000
Me Sadikou Ayo ALAO Président – Fondateur