Déclaration du GERDDES-BURKINA

15 Mai 2014 | 1999

Le Président Edouard OUEDRAOGO
Le Burkina Faso vit sous le choc depuis le 13 Décembre 1998 suite à la disparition tragique de Norbert ZONGO, Directeur de publication du Journal « L’Indépendant » et Président de la Société des Editeurs de la Presse Privée, et de ses trois (3) compagnons.
A l’annonce de la douloureuse nouvelle, le GERDDES-Burkina a joint sa voix à toutes celles qui se sont élevées, pour manifester son émotion, témoigner de sa compassion aux familles des disparus et réclamer la mise sur pied d’une Commission d’Enquête Indépendante pour faire au plus tôt la lumière sur les circonstances de cette tragédie.
Aux côtés d’Organisation de la Société Civile, le GERDDES-Burkina exigé et obtenu du Gouvernement, le réaménagement du decret portant création et organisation de la Commission d’Enquête Indépendante, pour répondre aux souhaits de toutes les parties prenantes.
Le GERDDES- Burkina pris part activement aux travaux de cette Commission.
Dans un climat social émaillé de violence, le GERDDES-Burkina a choisi de contenir son émotion pour attendre les résultats des travaux de la Commission d’Enquête Indépendante.
Aujourd’hui que c’est chose faite, le GERDDES-Burkina félicite la Commission pour avoir déployé tous les efforts, afin de déposer son Rapportdans les délais, lequel conclut à l’assassinat. Devant un tel acte qui déshonore notre démocratie, il exprime toute son indignation et sa réprobation.
Au regard des réactions enregistrées suite à la publication du Rapport de la Commission d’Enquête Indépendante, le GERDDES-Burkina :
* Recommande instamment aux Autorités concernées, de prendre des mesures disciplinaires et des mesures pénales conservatoires à l’encontre de tous ceux dont la culpabilité dans l’Affaire David OUEDRAOGO est avérée, en attendant qu’une suite judiciaire soit donnée aux affaires David OUEDRAOGO et Norbert ZONGO.
* Invite le C.D.P., les personnalités politiques et le Collectif des Partis Politiques et des Associations de Masse à privilégier dans leurs actes et dans leurs déclarations, la recherche de la paix sociale sans laquelle sans laquelle toutes les ambitions collectives ou personnelles deviennent une utopie.
Dans cet esprit, il déplore la déclaration bout-au-feu du CDP paru dans la presse du mercredi 12 Mai 1999.
Dans le même sens, il déplore les propos du Président du Collectif tenu lors de la Conférence de Presse du mardi 11 mai 1999 sur les idées qu’inspirent les bruits de bottes entendus dans la sous-région.
* Condamne la violation des franchises universitaires et scolaires par les forces de l’ordre à la suite des manifestations.
* Condamne les actes de violation verbales et physiques et de vendalisme, la destruction des biens publics et privés lors des manifestations.
* Prie tous ceux dont l’action peut concourir à l’accélération de la procédure judiciaire dans les deux affaires, de faire preuve de patriotisme et de diligence dans leur traitement.
Le GERDDES-Burkina est solidaire de toutes revendications portant sur la démocratie, la justice, le respect des droits de l’homme et contre l’impunité. Il invite tous ceux qui ont les mêmes aspirations à intégrer dans leur démarche la préservation de la paix sociale sans laquelle toutes les revendications sus mentionnées resteront vaines.
Ouagadougou, le 15 Mai 1999