Une fois de plus en l’espace de quelques mois après les barbaries que lui avaient imposées certains membres de l’ex-Régiment de Sécurité Présidentielle lors du coup d’Etat manqué de septembre 2015, notre peuple est meurtri, touché de plein fouet par des attaques terroristes dans le nord du pays et en pleine capitale (Ouagadougou).
En effet, en fin août 2015 déjà, une brigade de gendarmerie avait été visée dans la localité d’Oursi, à la frontière entre le Burkina, le Mali et le Niger blessant un gendarme et sa fille. Le 10 octobre 2015, c’était au tour de la brigade de gendarmerie de Samorogouan de subir la furie d’individus qualifiés de djihadistes avec pour conséquence le décès de trois sous-officiers de gendarmerie.
Le type d’actes barbares et ignobles survenus en série le 15 janvier 2016, est assurément inhabituel dans notre pays et a surpris plus d’une personne. Ce qui s’est passé en 2015 respectivement à Paris et à Bamako (pour ne citer que ces cas) pouvait laisser envisager une pareille situation au Burkina comme partout ailleurs dans le monde.
Le GERDDES-Burkina, organisation de la Société civile qui défend les droits humains et la démocratie et œuvre inlassablement pour le développement économique et social, condamne avec la dernière énergie ces actes inhumains et complètement anachroniques que rien, absolument rien ne saurait justifier.
Il s’incline sur la mémoire des innocentes victimes, présente ses condoléances les plus attristées à leurs familles et proches et souhaite un prompt rétablissement aux nombreux blessés.
Le GERDDES-Burkina associe sa voix à celles qui l’ont précéder pour saluer le courage, le patriotisme et le professionnalisme des Forces de Défense et de Sécurité du Burkina qui, avec l’appui des Forces spéciales françaises et américaines, ont permis de venir à bout de cette barbarie et de limiter les dégâts. Il exprime sa profonde gratitude à ces Forces spéciales, à leurs dirigeants et à leurs peuples respectifs pour cet élan de solidarité agissante et salvatrice.
Le GERDDES-Burkina soutient fermement la lutte héroïque du peuple burkinabè et invite ses militants et sympathisants partout dans les structures provinciales et communales à s’y impliquer.
Toutefois les initiatives de lutte devraient s’organiser dans la discipline, de concert avec les autres associations de la Société civile et toutes les forces vives de la nation et cela sous l’égide des autorités du pays. Car il s’agit bien d’une guerre imposée au monde libre et démocratique par d’occultes forces du mal qui ne servent la cause d’aucune religion.
Ouagadougou, le 16 janvier 2016
Le Bureau Exécutif National